Un gazouillis découvert avec bonheur hier me donne une belle raison ce matin de retrouver le chemin de mon clavier, de ce blog épris de lenteur, et de gambader à nouveau joyeusement sur la page
"Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles"
C'était le prétexte de la première note de ce blog .
Un chiasme presque canonique dans ses visées et ses
moyens.
D'une idée convenue, l'inverser en allant contre l'intuition et réveiller soudain le lecteur.
Au prix d'une simplification qu'on pardonnera à Sénèque. C'est bien parcequ'il est difficile de trouver une théorie physique unifiée de l'univers que tout le monde n'ose pas s'y lancer, d'obtenir l'agrégation de philosophie que tous les étudiants ne la tentent pas, ou parceque le coeur des princesses ne s'offre pas au premier venu qui ose, que seuls les princes au coeur pur peuvent y prétendre.
En un mot il ne suffit pas d'oser pour que les difficultés soudain disparaissent.
On pourrait même défendre - que ne rien faire, ne pas oser élimine de facto tout problème et le rend du coup facile à ne pas résoudre. Oui, ne pas oser est la solution de facilité par excellence.
Mais il reste que j'y entends une vérité qui me parle : le premier et principal obstacle est souvent intérieur. C'est le seul qui vaut vraiment, car il ne dépend que de nous. Pour qui s'exerce à écrire, c'est accepter de se mettre devant une feuille blanche, pour qui veut changer de vie, c'est accepter l'inconfort du changement, ou pour qui veut apprendre, c'est accepter de se tromper souvent...
A l'orée de ma nouvelle vie, prenons la résolution d'oser écrire tous les jours, d'oser l'inconfort des lendemains qui sont différents des veilles, et d'oser me tromper le plus souvent possible !
Et avant tout d'avancer, résolument, librement, joyeusement.
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